J'ai commencé à fumer sur le tard, autour de 18 ans (j'en ai presque 29 aujourd'hui). Ce n'était pas vraiment par esprit rebelle car j'étais déjà relativement mature, mes parents n'ont jamais été particulièrement contraignants... C'était plus pour occuper mes mains pendant les récréations (mon lycée avait un coin fumeur), le fait que beaucoup de mes amis fumaient et mon entrée en prépa introduisait une légère augmentation du stress dans mon quotidien.
J'ai commencé doucement avec une clope par jour, puis une dizaine de clopes par soirée. Tout cela se passait après la disparition des paquets de 10, donc j'ai aussi pris l'habitude d'aller boire un café dehors avec des amis pour terminer mon paquet de 20. Je savais que si je me trimballais avec la semaine c'était la porte ouverte à toutes les fenêtres.
Je fumais donc déjà sérieusement deux jours par semaine. La transition vers les 10 clopes par jour fut assez naturelle, en plus je n'aimais pas taxer pour limiter ma consommation. J'ai arrêté pendant 6 mois (assez facilement car ça faisait peu de temps que je fumais en fait) sous l'impulsion de ma copine de l'époque. Mais je n'avais aucune envie d'arrêter et je réagis assez mal à la coercition d'une manière générale. Les bars étaient encore fumeurs et j'ai donc repris une après-midi car j'en avais assez de subir la fumée des autres sans même avoir le plaisir du shoot de nicotine.
J'ai repris à mon niveau initial pour monter à 15 cigarettes par jour (plus environ 15 cigarettes par soirée). Il y avait beaucoup de soirées en école de commerce. J'ai toujours fumé des roulées (avec filtres), pour une question de prix au départ puis parce que la fumée était plus forte.
Ensuite sont arrivés les stages, en banque, avec des journées bien remplies. Il s'est avéré que la pause clope était la seule assez bien comprise et acceptée par mes responsables. Il aurait été mal compris que j'aille faire un tour de dix minutes dehors sans raison. Le rituel de la pause clope au boulot était donc réellement salvateur. Cet état de fait m'a rendu très pro-tabac, réfractaire à toute régulation ou augmentation de prix, mécanisme mental proche du syndrome de Stockholm assez classique chez le fumeur finalement.
J'ai entendu parler de la cigarette électronique par les médias. Sans plus me renseigner je me suis procuré le modèle le moins cher possible dans le but d'arrêter de fumer chez moi uniquement (entre temps j'avais fini l'école et pris un appartement). Je ne souhaitais toujours pas arrêter de fumer mais je voulais posséder le gadget. S'il pouvait avoir un effet positif tant mieux.
J'avais donc deux batteries CE4 (batteries de base sans réglage possible) et deux atomiseurs stardust (ceux avec les mèches qui trempent dans le liquide), plus des liquides dont tout ce que je savais c'est qu'ils avaient le taux de nicotine max. Ce fut un échec cuisant. Je n'aimais pas la sensation, ça me donnait plus envie de fumer qu'autre chose... Elles ont fini par moisir dans une commode. En plus je n'assumais pas trop de me balader avec ça dehors.
Ma nouvelle expérience a eu lieu quand une collègue qui est aussi une amie s'est procuré un kit contenant des batteries à voltage variable et des atomiseurs ET-S BDC.
Elle m'a fait goûter et j'ai senti que ça me correspondait beaucoup plus (et puis je trouvais ça super beau). Dans l'heure qui suit j'allais au tabac d'à côté qui vendait ce modèle et je m'en procurais un. Le soir même j'allais sur internet pour monter encore un peu en gamme (Aspire CF VV+ et Mini Nautilus, d'Aspire lui aussi).
Ensuite ça a été l'escalade (reconstructibles, DIY, etc.) mais on en reparlera plus tard.
Naturellement et sans me poser aucune contrainte je suis descendu à cinq cigarettes par jour. Puis à trois, puis à zéro, car le goût de la cigarette me dégoûtait de plus en plus. Tout ça au cours du mois de septembre 2014. Aujourd'hui je n'ai aucune envie de fumer, excepté quand je bois de l'alcool (et que je suis entouré de fumeurs). C'est justement mon prochain objectif : réussir à supprimer ces cigarettes festives, qui ne sont pas encore juste des cigarettes plaisir car cela me demande un effort de m'en passer.
Donc sans le moindre effort passer de 15 clopes par jour à 15 par mois sans ressentir la moindre contrainte, ni le moindre manque, sans même décider d'arrêter de fumer. Le produit est bon !
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